Crédit photo : YUCAN PRODUCTIONS - Falcon & Flipper, mes super chiens de barre - my great wheel dogs.
English follows.
Voilà un petit résumé.
Nous partons le vendredi matin, les chiens, Florian et moi pour se rendre à Dawson, cela prend 7 heures.
À la réunion des mushers, le responsable de la piste nous terrorise avec tous les dangers et les conditions difficiles : La terrible montée au départ, Les dévers et congères au-dessus de la limite des arbres, la température élevée, mauvaise pour les chiens, le point de contrôle style covid, soit isolation et aucune possibilité de sécher nos affaires, et le pire, tout le retour en slalom sur les fatras de glace.
Je n'ai pas bien dormi et le matin, je me demandais si j'allais être capable de faire la course. Je cherchais des excuses. Genou : bien. Dos : bien. Chiens : en forme. Traîneau en bon état. Alors j'y vais.
La piste : 60 km de montée au départ. Quelques km de gonfles une fois au- dessus de la végétation, 30 km de descente, 10 km sur une rivière, le point de contrôle avec les règles covid. (Interdit de rentrer dans un bâtiment, donc impossible de faire sécher nos affaires). Un arrêt de 6 heures obligatoire. Le retour sur le fleuve Yukon. Et c'est là que ça se corse. C'est plus de 80 km de fatras de gros blocs de glace. La piste slalome là à travers et c'est tuasse. Cela demande une concentration totale. La moindre erreur de conduite peut m'envoyer à l'hôpital. Les chutes peuvent être douloureuses. Lors de mes courses précédentes, sur les sections de fatras de glace, j’ai vu un traîneau démoli, des patins cassés, des semelles de patin arrachées, j’ai moi-même perdu et récupéré mon traîneau et fait quelques gamelles.
Je pars en deuxième, avec le dossard no 3. Le premier étant réservé à la mémoire de Percy de Wolfe, le musher qui faisait le trajet Dawson - Eagle 2 fois par semaine pour transporter le courrier et les vivres de 1910 à 1949.
Je décide de monter tranquillement pour éviter d'arriver trempe au point de contrôle où il sera impossible de se sécher.
La montée se passe bien. Le paysage de la route ‘’Top of the World’’ est magnifique. C’est la première fois que je passe là en hiver et nous sommes gratifiés par d’excellentes conditions météo. Le dévers n’est pas facile avec un traîneau chargé. Heureusement, ce n’est pas trop long. Je crains toujours de devoir récupérer mon traîneau en bas de la pente, mais cela se passe bien. Les chiens ont bien travaillé dans la montée.
Il commence à faire plus chaud quand nous sommes déjà en train de descendre.
Je freine tout le long de la descente pour éviter les douleurs aux épaules.
Les chiens arrivent au point de contrôle de Forty Mile en forme. J’ai fait attention de les ménager car il n’y a pas de possibilité de déposer un chien. Si l’un d’entre eux ne va pas bien, il faut le prendre dans le traîneau. Pour le chien, cela peut être un vrai calvaire de se faire secouer d’un côté et de l’autre sur les fatras de glace.
Nous sommes 10 concurrents. Kayla a abandonné à cause d’un chien blessé. Elle a fait demi-tour pour Dawson. Sage décision pour le chien. 6 équipes sont déjà là. 2 autres équipes arrivent juste derrière moi. La dernière est un peu plus lente. Nous avons 6 heures d’arrêt obligatoire. Paul, Jess et moi sommes à une minute d’intervalle. Je décide de rester un peu plus longtemps. Je n’ai pas envie que les chiens tirent comme des sauvages stimulés par une équipe devant eux. Je préfère négocier tranquillement cette partie plus difficile.
Après le soin des chiens, nous finissons notre 6 heures d'attente autour du feu de camp. Ambiance rétro des premières courses longue distance.
Il fait - 25 °C. Je repars peu de temps avant minuit, donc avant- dernière pour être tranquille. Les chiens adorent la "jumbled ice". Ils foncent! Pour moi, c'est sportif! Pas une seconde d'inattention! Falcon et Flipper qui sont à l'arrière m'aide énormément en se déplaçant à gauche ou à droite. Cela aide à virer le traîneau.
Nous sommes gratifiés par de magnifiques aurores boréales.
Quelques kilomètres avant l'arrivée, nous sommes contents d'apercevoir les lumières de Dawson.
Les chiens arrivent en pleine forme!
Merci Hobbit, Razor, Gamine, Hug, Huslia, Bison, Isis, Falcon & Flipper.
Merci à mes sponsors et aux parrains, marraines de mes chiens.
Merci à Florian, Marion et Gilles.
Merci aux membres de l’organisation et aux bénévoles.
Un merci spécial aux ouvreurs de la piste. Vu les conditions posées par Mère Nature sur le fleuve, leur travail était gigantesque.
Here is a small summary.
We leave on Friday morning, the dogs, Florian and I for Dawson, it takes 7 hours.
At the mushers' meeting, the person in charge terrorizes us with all the dangers and difficult conditions: the terrible climb at the start, the slopes and snowdrifts above the tree line, the high temperature, bad for the dogs, the covid-style checkpoint, ie insulation and no possibility of drying our things, and worst of all, all the slalom return on the jumbled ice.
I didn't sleep well and in the morning I wondered if I was going to be able to race. I was looking for excuses. Knee: good. Back: good. Dogs: in good shape. Sled in good condition. So here I go.
The trail: 60 km uphill at the start. A few km of sloping drift snow once above the vegetation, 30 km of descent, 10 km on a river, the checkpoint with the covid rules. (Forbidden to enter a building, so impossible to dry our things). A mandatory 6 hour stop. Return to the Yukon River. And that's where it gets tough. It is more than 80 km of jumble of large blocks of ice. The track slaloms through there and it's deadly. It requires total concentration. The slightest misconduct can send me to the hospital. Falls can be painful. In my previous races, on the sections of jumbled ice, I saw a demolished sled, broken runners, ripped plastic, I myself lost and retrieved my sled and made a few falls.
I go in second, with bib number 3. The first being reserved in memory of Percy de Wolfe, the musher who made the Dawson - Eagle trip twice a week to transport mail and food from 1910 to 1949.
I decide to go up quietly to avoid getting soaked at the checkpoint where it will be impossible to dry off.
The climb is going well. The scenery of the ‘Top of the World’ route is magnificent. This is my first time there in winter and we are blessed with excellent weather conditions. The sloping part is not easy with a loaded sled. Fortunately, it is not too long. I'm still worried about having to retrieve my sled from the bottom of the slope, but it's going well. The dogs did a good job on the climb.
It starts to get hotter when we're already going downhill. I brake all the way down to avoid shoulder pain.
The dogs arrive at the Forty Mile checkpoint in good shape. I was careful to spare them because there is no possibility to drop a dog. If one of them is not well, he should be taken in the sled. For the dog, it can be really uncomfortable to be shaken to one side and the other in the jumble of ice.
We are 10 competitors. Kayla gave up because of an injured dog. She turned around for Dawson. A wise decision for the dog. 6 teams are already there. 2 other teams arrive just behind me. The last one is a little slower. We have a 6 hour mandatory break. Paul, Jess and I are a minute apart. I decide to stay a little longer. I don't want dogs to speed up like savages when they see a team in front of them. I prefer to negotiate this more difficult part quietly.
After taking care of the dogs, we finish our 6 hour rest around the campfire. Retro atmosphere of the first long distance races.
It is - 25 ° C. I leave shortly before midnight, therefore penultimate to be quiet. Dogs love "jumbled ice". They go for it! For me, it's sporty! Not a second of inattention! Falcon and Flipper who are in the back help me a lot by moving left or right. It helps to turn the sled.
We are blessed with magnificent northern lights.
A few kilometers before the finish, we are happy to see the lights of Dawson.
The dogs arrive in great shape!
Thank you Hobbit, Razor, Gamine, Hug, Huslia, Bison, Isis, Falcon & Flipper.
Thank you to my sponsors and the sponsors of my dogs.
Thanks to Florian, Marion and Gilles.
Thank you to the members of the organization and to the volunteers.
Special thanks to the trackers. Considering the conditions set by Mother Nature on the river, their work was gigantic.